
En coréalisation avec Le Colombier, La Cie en Déliaison présente un spectacle capable de produire de la sensation.
D'abord il y a le texte de Rimbaud "Une saison en enfer". Puis une envie de faire du théâtre autrement. Pour Jean-Paul Rouvrais, le corps de l'acteur dans le théâtre n'est pas suffisamment engagé, exploité.Il était donc important pour lui de proposer une forme qui engagerait davantage l'acteur dans son corps afin que la communication avec le public se fasse d'abord par le corps.Une communication de système nerveux à système nerveux.
La défiguration rend possible un cheminement vers ce lieu. En défigurant le corps et la langue le metteur en scène a cherché à retrouver quelque chose de ce mouvement. La peinture de Francis Bacon lui a semblé être un des moyens pour y parvenir. Pour déformer, défigurer, Francis Bacon esquisse toujours une figuration. Sur cette figuration il projette une poignée de peinture, et, c'est depuis l'impact accidentel de ce jet sur la toile qu'il amorce sa défiguration.
Prise dans l'étau de la défiguration,la langue opère des sauts,les mots se déplient et laissent entrevoir des sonorités cachées, des sens voilés. Avec ces chaos opérés dans la langue Jean-Paul Rouvrais a retrouvé le mouvement même de la musique Rimbaldienne, mouvement qui lui permettait de " tendre des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile ".
Ce spectacle est le spectacle d'une expérience. Le metteur en scène défigure le corps pour tenter de faire naître un corps sans organes, un corps d'acteur capable d'entraîner la langue dans des profondeurs inconnues avec l'espoir de faire émerger ce qu'Artaud appelait la parole sous les mots.
Le corps et la langue ainsi défigurée obligent le spectateur à se déplacer dans son écoute. Le processus de défiguration comme l'émergence des Figures agissent sur lui de façon immédiate, dans une communion viscérale. Un corps à corps s'opère entre l'acteur et le spectateur. Ce qui importe à Jean-Paul Rouvrais, c'est de bouleverser le spectateur dans son écoute. De le fissurer dans son être là afin de le déplacer dans son fonctionnement, afin de l'expatrier en dehors de ce corps organisé par la famille, l'école, le travail, la télévision, la société, etc...
Une réappropriation de la sensation par la sensation pour générer du vivant dans des corps étroits, claquemurés ; pour que le spectateur puisse se réapparaître dans son mouvement.
Par ce corps d'acteur défiguré, ce corps devenu bloc de viande, bloc de désir, la langue du poète et les spectateurs sont entraînés dans des espaces inconnus par un dérèglement de tous les sens.
Production // La Compagnie en Déliaison avec le soutien de L'apostrophe scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d'Oise.
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Pour tout public
Langue : Français
La défiguration rend possible un cheminement vers ce lieu. En défigurant le corps et la langue le metteur en scène a cherché à retrouver quelque chose de ce mouvement. La peinture de Francis Bacon lui a semblé être un des moyens pour y parvenir. Pour déformer, défigurer, Francis Bacon esquisse toujours une figuration. Sur cette figuration il projette une poignée de peinture, et, c'est depuis l'impact accidentel de ce jet sur la toile qu'il amorce sa défiguration.
Prise dans l'étau de la défiguration,la langue opère des sauts,les mots se déplient et laissent entrevoir des sonorités cachées, des sens voilés. Avec ces chaos opérés dans la langue Jean-Paul Rouvrais a retrouvé le mouvement même de la musique Rimbaldienne, mouvement qui lui permettait de " tendre des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile ".
Ce spectacle est le spectacle d'une expérience. Le metteur en scène défigure le corps pour tenter de faire naître un corps sans organes, un corps d'acteur capable d'entraîner la langue dans des profondeurs inconnues avec l'espoir de faire émerger ce qu'Artaud appelait la parole sous les mots.
Le corps et la langue ainsi défigurée obligent le spectateur à se déplacer dans son écoute. Le processus de défiguration comme l'émergence des Figures agissent sur lui de façon immédiate, dans une communion viscérale. Un corps à corps s'opère entre l'acteur et le spectateur. Ce qui importe à Jean-Paul Rouvrais, c'est de bouleverser le spectateur dans son écoute. De le fissurer dans son être là afin de le déplacer dans son fonctionnement, afin de l'expatrier en dehors de ce corps organisé par la famille, l'école, le travail, la télévision, la société, etc...
Une réappropriation de la sensation par la sensation pour générer du vivant dans des corps étroits, claquemurés ; pour que le spectateur puisse se réapparaître dans son mouvement.
Par ce corps d'acteur défiguré, ce corps devenu bloc de viande, bloc de désir, la langue du poète et les spectateurs sont entraînés dans des espaces inconnus par un dérèglement de tous les sens.
Production // La Compagnie en Déliaison avec le soutien de L'apostrophe scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d'Oise.
La distribution du spectacle ✨
Artiste(s) :
Cyril Dubreuil
Mise en scène :
Jean-Paul Rouvrais
Une Saison en enfer (Approche en défiguration). | Le Colombier, les avis spectateurs
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À propos de Une Saison en enfer (Approche en défiguration). | Le Colombier
L’événement Une Saison en enfer (Approche en défiguration). | Le Colombier de type Théâtre contemporain, organisé ici : Le Colombier -
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