Affiche de Sauver la peau

Sauver la peau

1 h 10 min
Théâtre Ouvert
Théâtre
Sauver la peau
1 h 10 min
Théâtre Ouvert
Théâtre

"Sauver la peau" pose la question du geste d'écrire et de la fonction de la littérature face à nos engagements.

"Sauver la peau" s'ouvre sur la lettre de démission d'un éducateur d'une institution spécialisée dans le soin et l'accompagnement éducatif d'enfants et d'adolescents psychiquement fragilisés. Le narrateur nous délivre une parole directe, confrontant ce qu'il nomme " le carcan familial " au " carcan institutionnel d'éducation ". Par un jeu d'entrecroisements des prises de paroles multiples, le texte scrute comment la violence verbale s'exerce de part et d'autre, jusqu'à nous interroger en ligne de fond sur ce qui constitue nos identités dans le frottement subtil entre l'espace intime et l'espace professionnel.

C'est un homme dos au mur qui prend ici la parole. Un frère d'abord. Un écrivain. Acculé. Devant lui un miroir brisé, symbole du choc, de l'accident, de l'explosion qu'il vient de vivre. Cette explosion étant directement en relation avec celle qu'a subie son jeune frère, qui s'est jeté sous un train.

L'espace du théâtre devient alors le seul lieu possible pour être entendu. Comme l'espace de l'écriture est le seul lieu possible de survie, actant d'une existence. Tout le parcours de cet homme consistera à échapper à une exécution "symbolique ou réelle" qui semble programmée, en s'emparant des mots, pour répondre à la violence de la situation, des situations subies. La littérature devient alors une arme, et le seul moyen pour celui qui raconte de "sauver sa peau".

C'est un homme dos au mir qui prend la parole. Un frère. Un écrivain. Un éducateur "démissionnaire" de l'institution d'éducation. Qui va ici, dans le temps de la représentation, mettre en relation la vie des enfants dans le carcan familial, (le sien d'abord : celui d'où il vient avec sa mère ogresse qui le traite de "sale pédé", son frère schizophrène, sa soeur recouverte de psoriasis) et la vie que les enfants mènent dans les carcans institutionnels d'éducation. Même violence sourde. Maltraitance. Prise de pouvoir. Déni de l'existence. Zone de "non droit". La famille devient alors un nid glacial qui ne semble plus qu'abriter l'urne funéraire du frère mort, et les centres institutionnels d'éducation : des mausolées. La pièce explore alors frontalement la question de l'identité, de ce qui nous constitue dans l'intime et dans le social, et la question du "Je" dans la littérature. Hélène Soulié
Lire la suite Pour tout public Langue : Français

La distribution du spectacle ✨

Auteur(s) : David Léon
Artiste(s) : Manuel Vallade
Mise en scène : Hélène Soulié

Sauver la peau, les avis spectateurs

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  • jeff0660 Vu avec Billet Réduc'
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    9/10

    Violence Invisible...

    Un texte à la tonalité forte et apparemment autobiographique incarné par un comédien très doué. Au début, on peine à accéder au sens due à une élocution saccadée, hachée (voulue ou non par l'auteur et/ou la mise en scène (?), mais assez gênante pour la concentration de prime abord), telle une litanie lancinante. On ressort néanmoins assez affecté par ces agressions psychologiques parfois pathétiquement drôles.

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    Publié le 18/02/2015
  • @1663215 Vu avec Billet Réduc'
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    8/10

    Bravo l'acteur

    Quel bonne interprétation d'un texte légèrement confus. Un beau sujet

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    Publié le 31/01/2015
  • Avant que le sol se dérobe

    Vous pouvez découvrir ma chronique pour La-Parizienne.com sous le nom Vents d'Orage...

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    Publié le 04/04/2015

Sauver la peau, les avis presse

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Têtu Il y a 10 ans
Une écriture à vif, un sujet cruel, une mise en scène sans concession : Sauver la peau de D. Léon laisse le spectateur saisi.[...] M. Vallade incarne le personnage principal, qui démissionne de son poste d'éducateur parce que tout dans le "carcan institutionnel" lui rappelle la blessure de l'enfance
La Vie Il y a 10 ans
Mieux qu'un personnage, David Léon édifie une conscience face au monde. Une conscience droite, en proie à la colère, mais que la compassion vient sauver du naufrage. [...] David Léon tient ses phrases en laisse pour mieux lâcher les chiens. Rien n'échappe à sa rage. Et elle est salutaire.
Frictions Il y a 10 ans
Ce qu[e M. Vallade] accomplit est remarquable ; les mots prenant vie dans son corps même se frayant un difficile passage pour enfin être émis. C'est ainsi la matérialité même de la parole, et par-delà, de l'écriture, qu'il met au jour, seul, dans la nudité de la scène plongée dans une semi-obscurité

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