Chienne de vie, life is a bitch

Qui sera la bouc-émissaire ? Quatre comédiens, quatre possibilités.

La distribution des rôles est déterminée par un tirage au sort. Une fois le bouc-émissaire désigné, il se verra coiffé d'un bonnet d'âne. L'histoire de cette bande peut alors commencer. Tels des garnements, les acteurs se jouent des limites entre jeu et non-jeu et questionnent ainsi notre rapport à l'existence. Ils interrogent certains phénomènes de société, rendant ainsi les spectateurs témoins de persécutions, de lynchages, de révoltes et d'alliances. Ils soulèvent la question de la quête du sens de notre existence et celui du bonheur : jusqu'où l'homme est-il prêt à aller pour cela ?

Construit grâce à un montage de différents textes, Un riche, trois pauvres de Louis Calaferte constitue le squelette du spectacle. A partir de cette structure, les écritures des septs autres auteurs enrichissent le propose, pour créer un récit homogène. La scénographie, superbe, est organique : 1800 litres de tourbe blonde recouvrent le plateau. La matière est concrète et souligne la performance. Habilement séquencé par des ruptures de rythme inattendues et des chansons, le spectacle dénonce autant l'habitude collective du " bouc-émissaire " que la béatitude niaise de " aimez-vous tous ".

Chienne de vie tente une prise de parole universelle à travers une suite de scènes familières, drôles et tragiques qui entraînent le public dans une ronde infernale et joyeuse. C'est l'envie d'interroger la perception que nous avons tous de notre société à travers la sensibilité de la jeunesse, impertinente, farceuse, dynamique.

Le Saviez-vous?
Création collective Le Bleu d'Armand