Quelque part dans un de ces coins du monde où la démocratie a quelques difficultés à trouver son chemin dans les arcanes du pouvoir, un Roi et son bouffon vont bientôt passer à la trappe sous les "vivats" de la foule.
Au premier rang de ce carnaval morbide, les anciens courtisans et leurs ouailles. Comment vont-ils affronter la camarde ? Pourquoi donc le destin du fou est-il lié "à la vie, à la mort" à celui du Roi ? Et par quelles accointances le Roi ne peut-il se passer de son impertinent de fou ?
Peut-être les rats apporteront-ils un point de vue nouveau dans cette fable mettant en jeu l'éternelle ambivalence de la folie et de la raison. A condition, bien sûr, qu'ils acceptent de prendre la parole

Avec ce texte de Matéi Visniec, qui nous montre la difficulté de mettre en place une démocratie, j'ai voulu faire une caricature comique de celle à laquelle on nous fait croire depuis des décennies.
Je montre un Roi, quelle que soit la méthode avec laquelle il est parvenu à ce titre, déchu mais toujours présent, un Bouffon qui pourrait être Premier Ministre, servile et habile serviteur, dont l'influence sur le Roi est manifeste.
Matéi Visniec a présenté son oeuvre comme une fable-farce, et j'ai cherché à privilégier le côté "farce" au sens propre et au sens figuré ; où le Roi devient fou, le Bouffon devient Roi, le tout orchestré finalement par les Rats, qui peuvent être le peuple mécontent ou la Presse ravageuse.Finalement le Roi et le Bouffon s'enfuiront bras dessus-bras dessous, laissant les rats face à leur destin et saluant cette fuite sur un air de flûte.
Chacun pourra y reconnaître qui il veut, ou tout simplement personne, car avant tout, cette farce n'a pour but que de faire passer un bon moment de détente.