Grasse matinée

Artémise et Babeth, séjournent au cimetière. Devenues squelettes, elles gardent pourtant la faculté de penser et de ressentir.
Les bruits provenant du monde des vivants constituent le troisième personnage de la pièce. Les deux protagonistes donnent sens à ces bruits venus du monde des vivants qui deviennent les pivots leur imaginaire, elles y mêlent, de manière abracadabrante, des bribes de leurs souvenirs.
La fixité obligée des corps met en valeur la volubilité de la parole, son pouvoir de défier les lois spatio-temporelles. Elle rend compte de la puissance des mots, de la dynamique du verbe.
Ces deux personnages, aux caractères opposés, conversant, vous donne aussi à voir deux postures en dialogue : l'esprit jubilatoire et l'esprit critique. L'auteur vous convie, à travers leurs échanges, à une philosophie du détachement, de la légèreté.