Le journal d'une femme de chambre

Fin du 19ème siècle, Célestine, la chambrière des Lanlaires à l'évidente sensualité, dénonce avec une lucidité redoutable et un humour impitoyable la condition des domestiques et gens de maisons, forme moderne de l'esclavage.

Tour à tour manipulatrice, dévouée et amoureuse, la femme de chambre évoque au fil des ses souvenirs, certaines des places où elle a travaillé dans les maisons les plus huppées. Elle en tire une conclusion que le spectateur est invité à partager : " Si infâmes que soient les canailles, ils ne le sont jamais autant que les honnêtes gens. "

En donnant la parole à une soubrette, ce qui est déjà subversif en soi, Octave Mirbeau vous fait découvrir, à travers le trou de la serrure, les nauséabonds dessous du beau monde.

Extrait :
"... mon intention, en écrivant ce journal, est de n'employer aucune réticence, pas plus vis-à-vis de moi-même que vis-à-vis des autres. J'entends y mettre au contraire toute la franchises qui est en moi et, quand il le faudra, toute la brutalité qui est dans la vie... "

P'tits Molières 2015 "Meilleure comédienne dans un premier rôle".