Yohann Métay dans L'or en plomb ou le sublime sabotage

" A foncer le nez dans les étoiles, on s'étale dans la bouse ", voilà résumée la folie douce de ce rêveur, de cet insatisfait chronique, qui veut à tout prix décrocher le graal absolu : Le Molière de tous les molières, l'Oscar de tous les césar, la gloire éternelle ! Bref, ne pas être né pour rien.
Devant vous, nu dans sa peur, il n'a rien écrit. Pas par flegme, non mais parce que ce spectacle devait être LE spectacle, absolu, génial, admiré de tous, universel, faisant passer Spielberg pour un beauf et De Niro pour un comédien de seconde zone. Ca donne une plume bien lourde... Alors pour éviter la colère du public, la honte et le bad buzz, il raconte.

Son odyssée de la création, devant vous et avec vous. Une cascade d'échecs, une aventure au fin fond du Jura et de lui même, une crise de larmes en plein stage de retour à soi, un combat à mort contre le doute, une course contre le temps à la Keaton, des éoliennes vaniteuses, des poireaux naïfs et des ancêtres gluants. Il vous embarque pour que vous le pardonniez et que vous repartiez en criant que quand même, ce truc pas écrit était Le Meilleur Spectacle de tous les temps !