A Vienne, dans leur chambre miteuse, la princesse Agathe et le faux baron Hans revivent les fastes et les drames de leur existence, de la deuxième guerre mondiale à nos jours. Soir après soir, à grands coups de musique classique, de reconstitution pétaradante, de grand bal à l'Opéra, ils se jouent leur vie en un épuisant " sons et lumières " une suite de psychodrames qui composent une sorte de danse fantastique et macabre, évoquant pêle-mêle et dans le désordre, le nazisme, la guerre, la gloire, la défaite, la misère, la famine, l'humiliation mais également un chimérique espoir de renaissance.

L'auteur a adroitement dosé tous les ingrédients : le sordide et le cynisme le disputent à une autodérision salutaire, un sens du comique qui ramène à son niveau le plus humain et le plus pathétique chaque destinée d'être emporté malgré lui dans la tourmente de l'Histoire.

" MESSE POUR UN SACRE VIENNOIS " est une oeuvre touffue, délirante, d'une prodigieuse vitalité. Une ode, également, un hommage à Vienne, la ville éternelle, chargée cependant d'un lourd passé, aux relents parfois maléfiques.