Les tigres sont plus beaux à voir Le Colombier Affiche © Jean Rhys collection privée (DR)


Pour être informé des prochaines dates pour "Les tigres sont plus beaux à voir"
Inscrivez-vous Gratuitement à l'Alerte Email.


Salle
où cet événement eut lieu :
Le Colombier, 93170 Bagnolet

Les tigres sont plus beaux à voir

de Magali Montoya d'après l'oeuvre de Jean Rhys , mis en scène par Magali Montoya

Le Colombier, Bagnolet

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -

En ce moment dans cette salle :
» Tous les événements Le Colombier

Magali Montoya : "Certaines écritures demandent à revenir, ou a venir à notre rencontre, c'est tout l'art de certains auteurs de nous parler de loin, et de nous éveiller à l'essentiel."

Propos / Magali Montoya

L'écriture comme rédemption
Certaines écritures demandent à revenir, ou à venir à notre rencontre, c'est tout l'art de certains auteurs de nous parler de loin, et de nous éveiller à l'essentiel.
Encore une fois je m'attache à une femme qui écrit.
Après L'Homme-Jasmin d'Unica Zürn, après La princesse de Clèves de Madame de Lafayette, Jean Rhys (1890/1979), anglaise, née à la Dominique, ayant vécu à Paris où a commencé sa vie d'écrivain dans les années 20 Une auteure qui m'a bouleversée jusqu'à garder en mémoire l'impact physique de sa découverte, et à ne céder en rien au désir de partager cette émotion.
Une auteure dont la vie a oscillé entre apparition magistrale et disparition incompréhensible de la scène littéraire, au point qu'on l'a crue morte de son vivant.

Ici pas d'histoires de cour, de grands de ce monde, mais plutôt des portraits de laissés-pour-compte, qui avancent à visage découvert, en dehors de la machine, mais résistants, avides de justice et de liberté. Un parlement des invisibles

D'un style à la tonalité inoubliable, l'écriture de Jean Rhys nous atteint toujours de manière inattendue, et nous laisse surpris, émerveillés.

En 1970, à l'occasion de la sortie en France de Les Tigres sont plus beaux à voir, Jacques Cabeau, critique littéraire écrit : " Si trente ans après on redécouvre soudain les complaintes de Jean Rhys, ce n'est pas seulement pour son talent d'écrivain. C'est qu'elle dénonce la difficulté de vivre dans une société de la réussite obligatoire. Dans cette chronique des laissés-pour-compte, elle parle pour tous ceux qui ne sont ni toujours beaux, ni toujours jeunes, ni toujours dynamiques. A une société qui a fait du tigre dans le moteur le symbole de la compétition sauvage, Jean Rhys répond du fond du désastre des années 20, qu'en réalité les tigres sont plus beaux à voir que les hommes ".

1920, 2020, un siècle. D'un désastre à l'autre, Un battement de cils.
Face à la brutalité, la mise au ban des plus faibles, le pouvoir de l'argent qui règne sans complexe, le cynisme et l'arrogance, que faire ?
Guetter, regarder, témoigner, avec lucidité et empathie
Aimer, l'oeuvre de Jean Rhys est gorgée d'amour
Espérer, elle disait être une personne pleine d'espoir au fond Triompher du désespoir
Vivre envers et contre tout
Ecrire

Rideau
Le spectacle s'ouvre par la nouvelle Le jour où elles brûlèrent les livres : deux enfants sauvent des livres d'un incendie volontaire. Toutes les thématiques chères à Jean Rhys sont déjà là, le pays natal, les blessures du colonialisme, la cruauté, le courage, l'épreuve, l'amour, l'exil, les livres enfin que l'enfant sauve avant que la vie entière de Jean n'avoue que ce sont les livres qui l'ont sauvée.
Et déjà cette mélodie des mots, et cet art si particulier de nous emmener vers une vérité implacable.
Un jeune homme rend visite à Jean Rhys – lui-même auteur en devenir- un pacte les lie, il vient l'aider à ordonner son autobiographie.
Le spectacle va voyager entre récit d'instants de vie de Jean, issus de Souriez s'il vous plaît, Une autobiographie inachevée, et récits fictionnels, nouvelles, où nous la verrons apparaître à peine dissimulée derrière ses figures de papier. Un tissage sensible entre le passé et le présent, un chemin, de défaites en épiphanies.

La vie transcendée par l'écriture

Que nous nous retrouvions aux côtés de deux enfants qui sauvent des livres d'un incendie et s'enfuient ou face à une madone dans une maison au fond d'une cour pavée proche des Champs-Elysées, ou que nous atterrissions dans une chambre à trois sous de Bloomsbury où deux jeunes femmes s'enivrent et rient de leur destinée, ou à la terrasse de la Rotonde ou du Dôme dans les années vingt, ou chez une correspondante du Times à Paris, qui va faire basculer la vie de Jean Rhys et poser le sceau de son destin d'écrivain, ou encore de retour avec elle et le jeune homme, dans l'intimité de leur relation qui s'apparente à une transmission secrète, nous avancerons ensemble, dans l'anarchie d'une vie, aux battements de coeur irréguliers, vers l'insaisissable, la beauté des êtres et de leurs combats.
Que peut une passion dans une vie, quand elle prend la forme d'une plume ?
Nous laisser des amulettes contre le désastre.

A ses mots à elle, qui bondissent de la page avec la puissance des tigres, nous prêterons nos corps, nos voix, le plateau, le temps d'un soir.
Pour rejoindre l'indicible, le vivifiant, le salvateur,
L'espoir d'une vie meilleure en dépit de la réduction des temps présents,
les yeux rivés sur la seule valeur qui mérite d'être considérée, l'être humain.







Pour un Public adulte
à partir de 16 ans

Théâtre contemporain

Langue : Français




Evénements associés :
Derniers remords avant l'oubli
Alexandre Yersin, l'homme qui a vaincu la peste !
Le cercle des poètes disparus
On ne paie pas ! On ne paie pas !
Pimousse, fin, fin et fin
Blanche Aurore Céleste
Le Moche
Dialogues de Bêtes
Certitude(s)
Même si le monde meurt