Dissemblance, similitude, comparaison, identité, pareil pas pareil... "Être comme", mais comme qui ? "Différent", mais de quoi ? Au cirque particulièrement, le corps est un outil sculpté par l'exercice, standardisé. Il y a les porteurs costauds, les légères voltigeuses, les souples acrobates. Comme une métaphore de notre société, la piste du chapiteau impose des apparences normalisées. Et si les corps parlaient avant la prouesse ? Chacun avec sa morphologie singulière, ses possibles ignorés, hors des normes. Trop gros, trop grand, trop petit, physiques complémentaires, équilibrants. Le langage corporel devient un langage commun, poids et tailles sont des valeurs ajoutées à la danse circassienne. Aurélie va chercher l'expression autour du mouvement de l'autre, la spontanéité d'un geste et d'une émotion intime pour les faire fusionner en une rencontre organique. La performance artistique naîtra de l'interaction des différences, de la mise en valeur de l'inégalité. Acrobates au sol ou sur mat, musicien, circacienne-danseuse, tous virevoltent, se portent, s'entreportent, s'emportent à l'unisson de leur dissimilitude. "Vivre avec son corps, cette enveloppe qui nous tient, l'accepter et le pousser encore plus loin. En faire une oeuvre d'art..."

Création coproduction le Polaris de Corbas

Aurélie La Sala : mise en piste
Une danseuse acrobatique, une circassienne au mât chinois, un circassien et un musicien en live : en cours de distribution
Olivier Filipucci : régisseur son et lumières