On porte une croix, on traine des gamelles ou des boulets. On vit rongé par des secrets ou des regrets inavouables. Surtout ne pas voir la vérité en face ! On ferme les yeux, on regarde ailleurs. Mais notre conscience se charge inlassablement de présenter nos reflets à son miroir. Et quand vient l'heure de l'addition, on finit toujours par la payer.

L'histoire se déroule dans un village en voie de désertification. L'exode des jeunes actifs et la construction d'une rocade de contournement y ont presque définitivement éliminé toute vie.
Seuls subsistent une boulangerie et un bar. Les quelques vieux poivrots du soir sont devenus les rares clients du patron de l'établissement, homme taciturne et désagréable (Didier Beaumont).
Un matin, l'arrivée d'un inconnu aveugle (Jean-Marc Taiana) et de sa fille (Elsa Di Sandro) va fortement bouleverser la vie trop tranquille du propriétaire des lieux.
Cet aveugle se présente comme un écrivain en quête de tranquillité afin d'écrire son nouveau roman policier.
Quand, au fil de la pièce, on s'aperçoit que le romancier est en train d'écrire la propre histoire du patron, un jeu du chat et de la souris va s'instaurer entre les deux protagonistes.
La tension va progressivement monter entre suspicion et manipulation. Oui mais voilà, qui est le chat, qui est la souris ? Qui manipule l'autre ?
La présence de la jeune fille, oh combien étrange, vient couvrir d'un voile de mystère supplémentaire cette intrigue dont l'écheveau va progressivement se démêler.