Tout est réuni pour un voyage poétique suspendu autour de l'album Bright Darkness.

Le titre-oxymore de ce nouvel opus, fait – on l'imagine – allusion à la recherche d'une luminosité à travers la musique qui fut cruellement absente de la construction de sa signataire. C'est cette fois sur un répertoire plus personnel encore, plus mature et plus ambitieux qu'elle va s'exprimer. Des chansons profondes, libres, parfois étranges, qu'on pourrait placer quelque part entre Stephen Sondheim, Tom Waits, Gershwin et Bacharach, portées par une expression à la fois brute, subtile, toujours sincère, et qui ne s'interdit aucune audace. Proposition artistique unique et intemporelle, Bright Darkness procède de la nécessité et exprime sans fard la vie et le monde.

Un album magnifique, inspiré, profond et aérien à la fois, qui soudainement, au détour d'un accord ou d'une parole, vous bouleverse, un album de chansons aux accents pop, et souvent teinté de jazz. Comme dans Fragments, il est tissé de superbes mélodies, et la voix de Grazzia Giu en fait une oeuvre artistique pleine d'âme et qui nous touche au coeur.