La station à Champbaudet

Madame Champbaudet, veuve depuis peu, reçoit chez elle un séduisant architecte qui doit lui dessiner une stèle à la mémoire de son défunt mari. La veuve, une femme mûre, est éprise plus que de raison du jeune homme qui ne tient pas compte de ses avances. Celui ci se rend chez elle car elle est la voisine d'Aglaé Garambois, sa future maitresse...

La pièce est une bouffonnerie : franche, hardie, haute en couleur, avec quelque chose d'excessif et d'étrange qui rappelle les caricatures de Daumier.

Eugène Labiche propose une belle observation des moeurs et surtout une belle écriture, dynamique et rythmée. L'inventivité de l'auteur est sans limite.
Il revisite à sa manière un thème vieux comme le monde : L'amoureuse qui malgré son âge ne renonce pas à aimer.
Le fond pourrait être pathétique mais c'est tout l'inverse qui se produit tant l'auteur excelle à dynamiter une réalité assez triviale pour la rendre joyeuse de bout en bout.