Je ne suis pas mort

André de Richaud naît à Perpignan en 1907 et meurt à Montpellier en 1968.
Immense auteur injustement oublié.
Il possède toutes les facettes de l'écriture Théâtre ( "Village", "Le château des papes"..) Roman ("La douleur", "La barette rouge"..), Poèmes ("La création du monde", "Le droit d'asile"..).
Ami de Gide, Cocteau, Giraudoux, Achard, Breton, Prévert, Picasso... Drôle de bonhomme que ce Richaud... Clochard mondain, noceur philanthrope quoique solitaire, alcoolique devenu abstinent - ou le contraire.
Il entre en 1961 comme pensionnaire à l'hospice de Vallauris en trichant sur son âge.
Il y restera jusqu'en 1967, parfaitement oublié.
Et c'est là que claque le coup de tonnerre. Richaud dans son hospice tombe sur un article de journal annonçant son décès !
Plus qu'oublié, on le croit mort. Le bougre sort de ses gonds et pond d'un trait, lui qui n'avait plus écrit depuis des années, les pages qui vont suivre.

" Je ne suis pas mort " paraît en 1964 chez un petit éditeur, Robert Morel.

Le bouche à oreille fonctionne et très vite la presse s'enflamme, redécouvre Richaud.
Le livre est qualifié par beaucoup de chef-d'oeuvre;
Mauriac en fait une critique dithyrambique, Malraux intervient personnellement.
On lui remet le prix Roger Nimier, Richaud est de nouveau à la une des journaux.
Mais on ne la fait plus à André, qui n'aspire qu'à un peu de tranquillité.