Louis Vuerne (1870-1937) :
- Cinq poèmes de Baudelaire op. 45 : 1, Recueillement ; 2, Réversibilité ; 3, Le Flambeau vivant ; 4, La Cloche fêlée ; 5, Les Hiboux (1921) Laura Presti, mezzo-soprano

Claude Debussy (1862-1918) :
- Cinq Poèmes de Baudelaire : 1, Le balcon ; 2, Harmonie du soir ; 3, Le jet d'eau ; 4, Recueillement ; 5, La mort des amants. (1887-89) (extraits)
Caroline Montier, soprano


Rita Strohl (1865-1944) :
- 6 poèmes de Baudelaire mis en musique (1894, inédit) : 1, Un Fantôme ; 2, Spleen ; 3, Obsession ; 5, Remords posthumes ; 6, Madrigal triste. (création mondiale)
Jacques-François L'Oiseleur des Longchamps, baryton

- Paysages de l'âme, pour orchestre (1925) : 1 - La Mélancolie (réduction pour piano seul de René Billa)

Nguyen Phuc Buu Phoi (né en 1945) :
- 6 mélodies sur des poèmes des poèmes extraits des Fleurs du mal : 1, Le Guignon ; 2, Le Spleen ; 3, La Mort des pauvres ; 4, Sépulture ; 5, Albatros ; 6, Chanson d'après-midi. (création mondiale) Caroline Montier, soprano

Olivier Greif (1950 - 2000) :
- Le Mort joyeux (1968)
Jacques-François L'Oiseleur des Longchamps, baryton

Au piano : François Henry


Dans la lignée d'un Théophile Gautier, Charles Baudelaire (1821-1867) se veut le défenseur d'un "art pour l'art", en quête d'un idéal de beauté et de plasticité, à l'écart de tout but moral et social.
Son célèbre recueil des Fleurs du mal, sublime fresque lyrique du tragique de l'être humain, a séduit un certain nombre de musiciens, sans toutefois atteindre auprès des compositeurs le succès d'un Verlaine ou des grands romantiques, et aucune mise en musique marquante ne parut de son vivant.

Il respirait pourtant la musique en lui, et prit la défense de Wagner alors que la critique le dénigrait en France, y reconnaissant en outre sans doute une musique en phase avec son univers poétique et créatif, capable d'en traduire les tréfonds.