Un jeune porcher, Henri, tombe amoureux d'une princesse. Les tourtereaux se déclarent leur flamme mais le père de la jeune fille compte bien la marier au roi voisin, vieux, gros et autoritaire. Aussitôt dit, aussitôt fait, la princesse flanquée d'une gouvernante allemande et d'un chambellan rugissant, est envoyée dans le Royaume voisin. De son coté, le Roi, à qui elle est destinée, est préoccupé par ses origines et veut s'assurer de la pureté de sa promise. Il envoie alors son Ministre des Tendres Sentiments en mission afin de vérifier que la princesse est digne d'être épousée.

C'est le début de mille péripéties, dans lesquelles Henri et son acolyte Christiane mettront au point une série de stratagèmes afin de délivrer la princesse. Personnages grotesques et farces se succèdent jusqu'à un dénouement heureux.

"Raconter avec le coeur ce qu'a pensé l'esprit" Evguéni Schwartz.

Le Roi nu raconte la bêtise du pouvoir, l'avilissement des peuples aux dictateurs, le culte de la personnalité et l'orgueil des puissants. Mais la critique se fait avec légèreté, humour, et impudence, le tout sur un air de danse et en virevoltant. Le regard de Schwartz est à la fois tendre et moqueur. Il dénonce les travers du pouvoir et de la soumission mais il le fait sans morale et avec le rire et le théâtre pour antidote.

Schwartz livre une fable poétique et philosophique dans une écriture légère et pétillante. Sur un air de comptine, se jouent des conflits essentiels et politiques. Le tout emballé dans une histoire extraordinaire, joyeuse, avec à la clé un plaisir fou pour le spectateur.

Farce politique fondée sur trois contes d'Andersen, la pièce de Schwartz raconte, sur un air de comptine, la bêtise du pouvoir, l'asservissement des peuples aux dictateurs, le culte de la personnalité et l'orgueil des puissants. Ecrite en 1934 et censurée jusque dans les années 60', elle résonne aujourd'hui encore d'une étonnante actualité.