Les hommes sont surveillés par un "nouvel ordre mondial". Ils n'ont plus accès à la culture sous quelque forme que ce soit. Il leur est également interdit de lire. Ils sont parfois contraints de voler les souvenirs de leurs semblables pour rester en vie quelques temps de plus.

Dans cet espace-temps non défini, à la fois fresque intime et moments de réflexion sur un monde dénué d'humanité et de créativité, cette création franco-marocaine raconte la petite et la grande histoire : celle d'un brillant intellectuel marocain, d'une femme française en quête d'identité comme celle de la liberté de choix, la mixité des cultures et des différences.

Dans un jeu de décors sobres et la présence permanente d'un musicien sur le plateau, la mise en scène s'attache à créer une confrontation entre deux visions du monde. Le charisme d'un homme blessé par sa "singularité", le regard ébloui d'une femme tiraillée par ses idéaux, les souvenirs douloureux d'une mère nous amènent à réfléchir sur la nécessité absolue de vivre ses passions avant l'ultime départ.