Le Requiem a été composé par Saint-Saëns en huit jours en avril 1878. Après 20 ans comme organiste de la Madeleine, il venait de démissionner pour pouvoir se consacrer à la composition. Malgré sa concision, le Requiem témoigne de la richesse de son inspiration trop longtemps retenue.
La Bacchanale de l'acte III de son opéra Samson et Dalila a été composée lors d'un séjour à Alger en 1873 et inclut un thème arabo-andalou entendu dans un café local. En revanche, la Suite Algérienne d'où est issue la Rèverie d'un soir à Blida a été composée en 1880 non pas en Algérie mais à Boulogne sur les rives de la mer du Nord.
Enfin l'ouverture de Spartacus, rarement jouée, a été écrite en 1863 dans le cadre d'un concours et en a remporté le premier prix. Ces trois oeuvres témoignent de l'originalité de Saint-Saëns et de sa maîtrise de l'orchestration, qui n'a rien à envier à ses contemporains Brahms et Wagner.

Pour ce programme, l'orchestre symphonique du campus d'Orsay et son chef Martin Barral se sont assuré la collaboration de Caroline Casadesus, soprano, Katryn Werner, alto, Pierre Vaello, ténor et Jean-Louis Serre, baryton, ainsi que les choeurs Darius Milhaud (Paris), A Contretemps (Draveil) et de Château-Thierry.
C'est à peu près la même formation que pour le premier enregistrement mondial de l'oratorio Ruth de César Franck sorti il y a deux ans et diffusé chez les disquaires.