En 1513, Machiavel adresse à Laurent de Médicis, son oppresseur, Le Prince, un texte qui fait état de ses réflexions sur l'art de la conquête du pouvoir et les moyens de le garder.

Pour faire entendre ce texte vieux de 500 ans, le metteur en scène Laurent Gutmann invente un stage de formation pour futurs princes dans un bureau d'aujourd'hui où ronronne une cafetière. Face aux deux formateurs, dont l'un, en manteau Renaissance, est dépositaire de la parole de Machiavel, trois stagiaires sont confrontés à des mises en situation et jeux de rôles cocasses censés leur enseigner l'art du gouvernement et de la politique, sous le regard du peuple – les spectateurs – pris à témoin.

Chacun à son tour rêvera de devenir prince et, une fois parvenu à ses fins, vivra dans l'angoisse de déchoir... La parole de Machiavel guide les stagiaires et sanctionne leurs erreurs. On s'amuse de toute cette cruauté que renferme le pouvoir. Du théâtre pour réfléchir subtilement à la politique.