S'inspirant de l’univers poétique de Gabriel Garcia Marquez, le spectacle est interprété par deux comédiennes et une danseuse qui évoluent dans un espace où le fantastique et le réel se côtoient avec étrangeté.

Perçant l’obscurité d’un halo, la silhouette de deux bohémiennes se dessine sur fond de désert. Près d’une barque échouée, les deux femmes retiennent captive la jeune Erendira, frappée d’un profond sommeil.
C’est dans cette ambiance feutrée, propice au récit intimiste, que l’histoire réelle et fantastique du village Macondo va être révélée. Ecrite d’après "L’incroyable et triste histoire de la candide Erendira et de sa grand-mère diabolique" de Gabriel Garcia Marquez, cette pièce forme la première partie d’un diptyque.
Animées d’une présence flamboyante, les comédiennes glissent allègrement du monde des vivants à celui des morts.
Ce qui pourrait n’être que tragédie, se teinte d’humour et de poésie. A l’intensité du propos, s’ajoute celle de l’univers sonore. Telles des braises éclairant la nuit, ces récits balisent un nouveau rivage. Aux confins des rêves et de la réalité.

"L’écriture de Gabriel Garcia Marquez, place le fantastique sur le même plan que le réel. Il en résulte un effet d’humour et de sérénité qui nous permet d’échapper toujours à la tragédie. Les héros, sublimes ou ridicules, ni bons ni mauvais, se trouvent toujours dans des situations fantastiques ou grotesques, ils se laissent aller à leurs instincts, en toute innocence, à des passions toujours démesurées de vie, de mort, d’amour, de vengeance." (Sarkis Tcheumlekdjian, metteur en scène)