Après avoir développé un travail basé sur le solo, Kat Válastur, chorégraphe grecque vivant à Berlin, s'inspire pour ce " rituel contemporain " des rondes traditionnelles. Dans une atmosphère post-apocalyptique, elle questionne les symboles qui y étaient associés – harmonie, équilibre de la société, solidarité, union. Avec un langage chorégraphique contemporain, elle apporte sa vision esthétique d'une société moderne, imprégnée de deux processus imbriqués l'un dans l'autre : le besoin constant d'individualité d'une part, et le développement fulgurant des réseaux virtuel, créant in fine un sentiment de solitude, d'autre part.

C'est bien ce phénomène qui est retranscrit par les mouvements des six interprètes, qui naviguent constamment entre leur individualité – le cercle ne se forme jamais complètement – et leur ressemblance, qui confine parfois à du mimétisme.Seul le cercle de lumière placé au dessus des danseurs leur permet de se rassembler en une danse fragile, incertaine, une communion hallucinée et éphémère.