Toujours de bonne humeur et adorant chanter en faisant le ménage, tant au couvent que dans l'église de là-haut, église dont l'une des absidioles, là, derrière le rideau, accueille pour quelques heures, le cadavre de Don Juan. Cadavre mais peu importe à Bélisa, qui manie son balai en attendant... et surtout en se rappelant qu'elle fut la 1809ème sur la liste de 2984, abusées par le héros séducteur.

Parmi elles la Supérieure du couvent, mais aussi la prostituée de Séville ou la prude de San Diégo, sans oublier la Jéronima, ni la vieille fille de la place du marché... Or donc, les voilà qui reviennent, par la lumière du vitrail relancer le passé jamais triste mais surtout drôle pour Bélisa la tricoteuse, faisant le compte des maîtresses, point par point, en tricotant et en chantant, tandis que Don Juan, tout en dépit, n'intervient qu'à travers un balai usagé jusqu'à ce qu'éclate la revanche chantée des filles et femmes gobées jusqu'à plus faim.