La grand-mère de Julie est morte en lui promettant qu'elles se retrouveront à Pacamambo, le pays de toutes les lumières. Cette promesse n'a pas éteint la révolte de Julie qui oblige la Mort à venir s'expliquer. De cette rencontre, Julie ressortira grandie... Un hymne à la vie.

Pourquoi la mort ? Qu'est-ce que vivre vraiment ? La disparition d'un être cher nous laisse souvent désemparé. Face au vide laissé, on oscille entre le désespoir, la révolte et l'espérance. Mais que faire de ces sentiments parfois contradictoires qui nous submergent ? Quel sens trouver pour que la vie soit possible à nouveau ?

C'est tout l'enjeu de cette pièce de Wajdi Mouawad que de vouloir, à travers une histoire personnelle, celle de Julie, une adolescente révoltée contre la disparition de sa grand-mère, donner du sens à cette mort et par conséquent à la vie.

Dans un langage simple et vrai, Pacamambo parle de nos enfermements, de nos aspirations et de nos peurs, de la mort et de nos vies. Surtout de nos vies. Elle s'adresse aux jeunes comme aux adultes, à tous ceux qui ont gardé cette soif de vie, cette exigence et cette fragilité qui fait le propre de l'adolescence.

La compagnie Selk'Nam doit son nom à un petit peuple amérindien habitant la Terre de Feu. Chasseurs et cueilleurs, vivant en lien étroit avec la nature, ils furent colonisés avant d'être éliminés peu à peu par les occidentaux qui imposèrent de nouvelles règles et transmirent leurs maladies. Les Selk'Nam font partie de ces nombreux peuples dits " primitifs ", aujourd'hui oubliés, dont nous voulons nous souvenir pour la profondeur de leur sagesse mais aussi parce qu'ils nous offrent un visage autre de l'homme, une facette souvent rejetée, de l'humanité.