Comédie patissière

Personne ne manquait l'émission culte et kitsch qu'elle animait, où elle confectionnait en direct ses extravagantes recettes aux noms étranges : La chapelle de mon village, L'épi de maïs, La ruche, Le manège, Le tambour, La montre, Livre de prières...

Dans cette Comédie pâtissière qu'il met en scène en compagnie de Sandra Macedo et Andrea Ramirez, Alfredo Arias parcourt l'étonnant monde culinaire de cette fée des fours fantaisiste qui osait transformer certains plats en objets. Son objectif ? Apporter aux plus modestes un rêve de luxe et d'évasion. En dialoguant avec ce fabuleux personnage sous le nom de Al, il invente et interprète une relation imaginaire avec elle, accom- pagné par les milongas d'une diva cubaine au décolleté serré, Andrea Ramirez.

Il évoque aussi les conflits de son enfance, entouré d'un père indifférent et d'une mère intrusive s'acharnant à souligner avec férocité ses différences, sa non conformité à la norme. Sur fond de patrie péroniste, " entre totalitarisme et Disneyland ", Comédie pâtissière évoque l'univers enchanté dans lequel les argentins croyaient vivre, jusqu'à la mort d'Evita, la femme du président Juan Perón. Une comédie débridée, poétique et baroque, aux couleurs de l'Argentine.