Nuit blanche

Ces deux enfants se parlent, chantent, rient. Une nuit pour conquérir le monde, le dire et le comprendre.
A l'abri l'un contre l'autre dans le silence de la nuit, Arthur et Colombe libres et rêveurs partagent leur perplexité devant le monde des grands.
Ils interrogent, jouent, s'affrontent.
Et on rit, on s'émeut.
A hauteur d'enfants, le chaos étrange du monde s'habille de poésie et d'humour.

Extrait :
Ils s'étaient assis là.
Ils avaient décidé de ne plus jamais dormir.
Ils avaient décidé de comprendre comment la Terre tournait.
Comment ils grandissaient.
Ce qu'il y avait dans la tête de ces grands gens, très grands et plus forts qu'eux.
Des bons et des méchants, des méchants qu'ils fuyaient. Des bons qu'ils auraient voulu garder tout près d'eux un peu plus longtemps.
Leurs deux petits coeurs accrochés au silence de la nuit.
La nuit qui va répondre.
La lune qui sait, la lune qui les regarde.

Note d'intention :
Le texte questionne le décalage entre les codes de l'univers des adultes et les lignes de compréhension des enfants. Ce qui est source de frictions, de poésie et d'humour.
Les personnages, Arthur et Colombe, sont dans la naïveté de leur âge, dans un besoin de rêve et de liberté. Ils sont déjà témoins du chaos du monde. Et il y a tout ce qu'ils fabriquent pour pallier les silences, les contradictions, afin de conquérir leur vie.
La mise en scène joue sur ce double code : la magie et la gravité.
Un univers radical, en noir et blanc.
On assiste à cette nuit blanche où les enfants sont maîtres à bord. Avec une énergie contagieuse et une large palette d'émotions, ils jouent, racontent, questionnent, s'affrontent. Par moments, les comédiens font un pas de côté pour raconter leur personnage. Magie et mélancolie mêlées, joie et tendresse entrelacées.
Un musicien, comme s'il en était le démiurge, surplombe l'espace scénique et accompagne cette bulle d'une musique rock onirique. Un spectacle à découvrir en famille, qui caresse nos failles et réveille notre enfant intérieur.