Cinq trapézistes, une douzaine de trapèzes, un magnifique ballet aérien et un paradoxe : la légèreté et la facilité données à voir au public sont nécessairement proportionnelles à l'acharnement laborieux et à la fragilité des artistes.
Mais pourquoi, comment font-ils ça ? Au-delà de la chorégraphie virevoltante, nous découvrirons la face cachée du spectaculaire : les respirations, l'effort, l'instabilité, la transpiration, la crainte, la confiance absolue, la douleur, le contact physique, le contrôle, la faiblesse, le plaisir grisant, les superstitions, les limites. L'émotion et le frisson que procurent les arts du cirque tiennent à cette force précaire, à cet élan qui rassemble un groupe en mouvement, obligés à une complicité sans faille. Et c'est beau !

Au Polaris, la compagnie Virevolt est un peu dans sa maison. En effet, tout juste sortis de l'école de cirque, Aurélie et Martin s'installaient dans leurs murs pour trois années de résidence et ils ont eu le bonheur de suivre leur travail,
Toujours élégant, virtuose, sensible. Cette nouvelle création, ambitieuse et innovante qui pose la question du risque choisi, promet un trésor de performances et d'éclats aériens.