Fugue pour l'Orage

Maïakovski déchaine des incendies et soulève les foules.
Les préludes et fugues de Chostakovitch escortent les mots de leur juste insolence avec un goût pour le grotesque, la violence, l'ironie et la tension.
La musique enlace le poème pour faire naître l'Orage. homme et une femme, peut-être frère et soeur, attendent dans une salle commune en jouant aux dés.
Ils ont de grands manteaux que l'on porte les jours de mauvais temps. Leur allure est étrange et un peu comique. Les gens sont invités à s'asseoir autour d'eux.Un piano trône comme un objet sacré. L'homme s'y installe et la cérémonie commence.

La femme raconte alors son désastre, une histoire d'amour. De sa douleur jaillit une force incantatoire, un combat pour l'humain et pour la liberté. Son corps se transforme, se multiplie. Les objets s'animent. Le pianiste et elle feront naître l'orage.
Dans cette réunion clandestine on entre dans la puissance poétique des oeuvres de Chostakovitch et de Maïakovski. Une invitation à franchir, à repousser, à construire, à croire.