Elle n'a pas le droit d'aller au cinéma, de nager ou de faire du patin à glace...
En arrivant à Auschwitz sa mère lui propose de se jeter toutes les deux sur le fil barbelé pour mourir. Elle refuse obstinément. Quand on lui tatoue le bras, elle retire de cette situation monstrueuse une sorte de joie en s'imaginant que plus tard elle écrira un livre qu'elle intitulera : " Cent jours en camps de concentration ".
Elle a toujours été convaincu qu'elle ne mourrait pas à Auschwitz.
En effet, elle réussit à s'enfuir avec sa mère à l'occasion d'une marche forcée.
Folle de joie quand elle croise le premier américain, sa déception est grande quand pour toute réponse, il se bouche les oreilles manifestant son agacement de tous ces gens qui racontent qu'ils sortent d'un camp de concentration.

Eloise Valli, seule en scène dans son pyjama de déportee nous envahit par le récit autobiographique d'une survivante de la Shoah aujourd'hui âgée de 92 ans et vivant à New York ... Eloise Valli arrive par un jeu de mimiques faciales et corporelles proches des personnages monstrueux de Brughel à atteindre notre imaginaire au travers de l'art.
Ce spectacle éprouvant s'achève par la question posée par l'actrice avec émotion : comment et avec quels mots restituer ce vécu intransmissible ?
Quel art peut traduire l'indicibleE ? Betty Revel