Dans ce huis clos introspectif, Maupassant nous propose de suivre la trajectoire mentale de son personnage qui, jouissant de la vie et du monde qui l'entoure dans un premier temps, devient la proie de cauchemars et le témoin de faits aussi terrifiants qu'inexplicables, le persuadant peu à peu de l'existence du Horla, un être invisible qui tente de l'envahir.

Dans un décor sobre et efficace, des murs blancs, une porte et une fenêtre, issues à partir desquelles il semble paradoxalement impossible de s'échapper, l'ordinaire et le fantastique se mêlent dans de subtils jeux de lumières.

Minotaure & Cie nous invite une nouvelle fois à nous questionner sur l'Être dont l'âme s'interroge et se tourmente, aux frontières de l'inconscient.
Elle propose cette adaptation de la célèbre nouvelle de Guy de Maupassant qui demeure l'un des récits emblématique de la littérature fantastique de la fin du XIXe siècle, empruntant à son époque l'intérêt des sciences pour l'hypnose et les troubles mentaux.

Le comédien, Pierre Chabrut, choisit de ne pas donner dans la démesure et rend ce récit poignant par la crédibilité de son jeu, qui passe en un tour de main de la légèreté au drame, et inversement. Il nous amène à ressentir cette multiplicité des sentiments, jusqu'à nous faire éprouver cette possession de l'âme par le Horla...