Des guéridons qui parlent et dansent, des morts qui dialoguent avec les vivants... À partir de la deuxième moitié du XIXème siècle, de grands intellectuels et des artistes se sont passionnés pour les phénomènes paranormaux : les romantiques, Victor Hugo en tête, ont été fascinés par cette exploration mystique. Convoquer les grands esprits défunts permettait d'évoquer des réalités alternatives. Mirabelle Rousseau, qui débute une résidence de trois ans au Théâtre Antoine Vitez avec son T.O.C. (Théâtre Obsessionnel Compulsif), s'est emparée de ces récits d'outre-tombe.
Dans le décor reconstitué d'un salon du XIXème siècle, elle restitue l'aspect inquiétant, fantastique et drolatique de ces séances, qui ont donné lieu parfois à l'écriture collective de " procès verbaux ", et rappelle que la photographie, invention contemporaine du phénomène, fut accessoire de l'étrange.