Le dernier jour d'un condamné

"Se sont-ils jamais mis, seulement en pensée, à la place de celui qui est là, au moment où le lourd tranchant qui tombe mord la chair, rompt les nerfs, brise les vertèbres..." Victor Hugo

Telle est la gageure de cette adaptation : immerger le spectateur, témoin morbide, dans les méandres de la souffrance du condamné. La bonne pensée globalisante fait acte de compassion... assise dans son fauteuil scrutant l'horreur du monde, s'indignant...

Si la force du texte, le sens du détail, du ressenti descriptif de Victor Hugo, deviennent les " Nautilus " d'un spectateur invité à un voyage fantastique et horrible au coeur de l'esprit d'un homme qui n'a plus que quelques heures à vivre, la mise en scène, elle, souligne la place de chacun : spectateur.
L'impuissance avouée n'est-elle pas une forme de complicité ?