Guidé par son avarice maladive, le vieil Harpagon règne en maître chez lui et tyrannise son entourage.
Il projette de marier ses deux enfants, Elise et Cléante, à deux beaux partis, un riche vieillard Anselme pour la première, une veuve fortunée pour le second, pour qui les jeunes gens n'ont pas la moindre inclination.
De son côté, Harpagon envisage de se remarier avec la jeune et innocente Marianne dont Cléante est éperdument amoureux...

L'Avare est l'une des deux oeuvres les plus montées au théâtre avec Le Tartuffe.
Pour cette nouvelle création, Guy Simon souhaite apporter un éclairage inattendu sur les personnages mythiques de l'oeuvre et s'interroger sur la notion même de classique traversant les années, les siècles pour en souligner la force intemporelle et symbolique.
L'intégration des codes mélangés du théâtre, de la danse et du cirque apporte une liberté supplémen- taire à l'expression corporelle en créant une véritable chorégraphie faite de ruptures et de suspension du mouvement.
Le jeu masqué et les acrobaties permettent de jouer sur la proportion des corps.
Passant du minuscule au gigantesque, la compagnie s'aventure un peu plus dans la magie des métamor- phoses et des transformations. A commencer par le tourmenté, excessif et profondément burlesque Harpagon : le vieil homme rugueux se transforme en une petite chose fragile dont le rap- port à l'argent rappelle celui qu'un enfant pourrait avoir avoir son doudou.