Un homme se dresse au dessus de la foule et au plus bas de l'homme, Richard duc de Gloucester, membre de la famille d'York et frère du roi Edouard. Au bout du chemin, le saint Graal : le trône d'Angleterre.
De meurtres en complots, de prophéties en perfidies, Richard va assouvir son immense soif de pouvoir, jonchant son ascension d'ignobles méfaits.
Écrasé par la roue infernale du destin des rois, il ne saura échapper à son sort. Qu'en est-il de celui du monde ?
Si la moralité n'est point de rigueur, la liberté est clé et le songe créateur. Libérons l'histoire du songe afin que le songe change l'Histoire du monde.

C'est en partant du corps que la parole se libère.
Comment lier la singularité des corps anglo-saxons à la richesse du lexique français ?
Voilà notre objectif, explorer le pont qui subsiste entre ces deux nations.
La matière se pose en abondance et l'expression se canalise, se concentre.
Associant le rythme shakespearien au notre, l'expression se dégage sous diverses formes: danse, musique, mouvement...
Pour interpréter son oeuvre, le credo est simple : un esprit libre relié à un corps actif.
L'accès à sa parole se réalise par extension du corps, par induction du mouvement.
Si un geste vaut milles mots, un mot s'étire par milles gestes disparates.
Empruntons le corps pour définir le mot.

D'après Richard III, de W. Shakespeare, traduit et adapté par William Franchi.

"Nous sommes faits de la même étoffe que celle des songes Et notre vie infime est cernée de sommeil"