La Baraque

Sept personnages totalement survoltés, vous font vivre un moment cataclysmique dans une nouvelle dimension en se débattant autour d'une intrigue déjantée à couper le souffle !

La Baraque est une pièce-montée, remplie de termites, de méchants tueurs à gage, de piscines extra extra larges, de chaudes nuits de décembre... Mais ne vous formalisez pas ! Elle est aussi saupoudrée d'une tonne d' inégalités sociales, garnie d'un wagon d'inhumanité et fourrée avec une poignée d'obscures relations familiales... Tout ce qu'il faut et plus encore pour vous saisir et opérer sur votre existence un virage radical !

Cette baraque au bord de mer à l'aspect immaculé est infestée de capricornes et regorge de mauvaises surprises. À l'image de cette maison où ils vont se rencontrer, les sept personnages de cette comédie farfelue détiennent un secret. Une vieille propriétaire acariâtre et alcoolique, une voisine digne concurrente de Cruella d'enfer et un tueur à gages accroché à ses basques, un vendeur immobilier travesti en crise identitaire, un couple de jeunes amoureux niais à souhait... Ajoutez à cela une histoire de famille improbable et un artiste démuni en marge de la société que personne ne laisse s'exprimer. Sous ce masque comique finement brodé plane un fond de cruauté permanent. Anthony Casabella émet une critique acerbe de la société et de sa quête de la possession. À travers une micropopulation où toutes les catégories sociales sont représentées, il explique mettre en scène " les prolongations exacerbées de l'absurdité de la société de surconsommation, matérielle et sentimentale ". Ce jeune auteur réussit à dénoncer des problèmes actuels, où chaque spectateur se sent concerné sans jamais tomber dans l'explicatif ou le revendicatif, et c'est tout à son honneur. Le public participe, se reconnaît dans ces personnages caricaturaux sans se sentir oppressé ni montré du doigt. Bien au contraire, il rit de bon coeur et un véritable échange se crée. Il faut avouer que les personnages et le jeu de compositions sont irrésistibles. Chaque comédien a su insuffler à son personnage une rythmique particulière et des composants comiques précis et diversifiés. Au résultat, les personnages sont subtils et personnalisés tout en gardant dans le jeu l'essence du clown et du masque de commedia dell'arte. Et c'est la le deuxième tour de force du spectacle : puiser dans les valeurs du passé pour les recréer à notre époque. Les codes classiques sont recyclés et mis au service d'une écriture contemporaine et d'une mise en scène innovante. Aïda ASGHARZADEH Les Trois Coups.