Elles jouent à un jeu explosif, festif, ludique bien que risqué, dangereux même.
Elles prennent le risque d'être vues, regardées, critiquées, enthousiasmantes ou dérangeantes. Avec une joyeuse liberté de ton, elles bousculent les codes du cirque et les idées reçues.
Elles pulvérisent les boulets de complexes que les femmes se traînent ainsi que les stéréotypes de l'éternel féminin.
Ces filles-là se livrent corps et âmes dans un manifeste engagé. Elles entrent en piste et mettent en mouvement ce qui les concerne, sans crainte du moche, du ridicule ou du magnifique.
Elles sautent, elle grimpent, elles se portent, s'emportent, elles rient, nous font rire. Elles sont fortes en muscles, en émotions, en humour, en prouesses, en légèreté comme en gravité ; elles courent du plateau à la salle, d'un ballon de rugby au bouquet de la mariée, de l'intime au sociétal.
Elles s'emparent avec brio des disciplines circassiennes réservées aux hommes, les portés acrobatiques deviennent de puissants envols féminins. Il faut un sacré talent, un culot monstre ou un gros ras-le-bol, un savoir-faire précis et athlétique, une énergie vive et beaucoup de rieuse intelligence pour entreprendre une telle aventure ; elles ont tout, et elles en font un cirque spectaculaire, drôle, essentiel.