Lieu de rébellion d'un activisme féroce dans les années 1990, cet espace voyait se côtoyer des prostituées effectuant un travail de prévention sur le sida, des poètes et écrivains ou encore des musiciens de rock. Un endroit rêvé qui n'est plus qu'un souvenir et dont l'existence va se renverser en 1993 avec les premiers meurtres de femmes et l'irruption des narcotrafiquants.

Sur scène, le corps est au centre des actions. Le désir est replacé dans un lieu d'un autre temps, un espace qui n'est plus. Le son violent de la batterie vient recouvrir les mots, collecte des mémoires historiques de La Brisa. Le public est invité à penser la scène comme une zone de tension. Les femmes finissent par devenir des corps sous la contrainte, jusqu'à disparaître complètement, comme ce bar devenu forteresse puis incendié et détruit.