Elle et Lui, qui se retrouvent chaque semaine pour assouvir un mystérieux fantasme sexuel. C'est l'histoire d'un amour à l'envers, où il y a une règle implicite : ne pas parler de ce qu'on appelle d'habitude " nos vies " : l'âge, le nom, la profession. Tout ça, comme la séduction, n'ont pas leur place : cette relation doit être strictement érotique. Mais au fur et à mesure de leurs rencontres, quelque chose commence à émerger, quelque chose qui va au-delà de l'aspect purement sexuel...

Cette pièce est une histoire d'amour, simple et étonnante à la fois, pas si éloignée de nos propres histoires. J'ai été très touchée par la façon dont Elle et Lui se séparent, alors que nous savons que tous les deux désirent poursuivre ce qui est devenu une histoire d'amour. Pourquoi n'osent-ils pas s'affirmer dans leur désir ? Pour une supposition qu'ils ont acceptée comme une réalité ?

"Une liaison pornographique" est certes, une invitation à réfléchir sur l'aventure amoureuse, sur la position de la femme, sur la place des fantasmes sexuels, sur les défis de la coexistence au sein d'une relation amoureuse, sur les dilemmes de la liberté individuelle dans un couple. Mais ce qui m'intéresse surtout, c'est d'explorer cette tendance, suscitée par la peur, qui me paraît trop courante : celle de faire des suppositions, que ce soit socialement, professionnellement ou sentimentalement.