Orgon est rassuré. Récemment, il a rencontré Tartuffe, un aventurier mystérieux, qui l'a subjugué. Tartuffe est maintenant installé dans la maison. Pendant ce temps, la deuxième épouse, les enfants, le beau-frère, cherchent à se faire une place dans cet espace grignoté par le nouvel occupant et veulent prendre du plaisir et s'épanouir.

Inexorablement, l'histoire suit son cours; comme la mode, c'est un cycle que l'on ne maîtrise pas. La musique, la danse, les fringues : voici des tendances qui nourrissent notre humeur joyeuse et doivent habiter ce Tartuffe à l'image d'un ballet-rock étourdissant, un flot ininterrompu de témoignages d'espoir et de soif d'idéal.

C'est donc tel un texte contemporain que nous abordons ce chef-d'oeuvre Molièresque. Nous n'essayons pas de faire abstraction de son histoire et de son contexte d'écriture, nous voulons rêver très précisément à notre Tartuffe en partant principalement du texte comme machine à songer.

Monter Tartuffe, c'est plonger dans le questionnement de l'identité, celui du chemin de chacun et de sa spiritualité. A l'heure où l'âme est le cadet de nos soucis, nous voulons reposer la question : qui sommes-nous, vraiment ?