Dès la première réplique de la pièce, Beckett parle de la fin : "Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut-être finir".
Dans ce lieu de fin du monde, deux êtres se déchirent. L'action se situe dans une improbable maison en bord de mer, que les personnages qualifient de refuge. Inlassablement, ils jouent et rejouent une sorte de partie d'échec, absurde et même burlesque.

"Rien n'est plus drôle que le malheur".
Cette réplique de Nell à Nagg résume bien l'humour qui caractérise l'écriture de Beckett. Farce tragique, tragédie burlesque, comédie morbide, "Fin de partie" est tout cela à la fois. Beckett s'amuse à traiter de façon grotesque les questions les plus sérieuses, à parodier le théâtre et la littérature, à dire sérieusement les choses les plus banales et à aborder sous forme de blagues les questions les plus graves.