1886, Robert Lewis Stevenson, auteur à succès depuis son "Île au trésor", est en quête d'un nouveau récit pour satisfaire son éditeur pressant.

Avec l'aide de son épouse Fanny, il se plonge dans l'histoire de Harry Jekyll, médecin philanthrope qui, écrasé par le poids de la bonne société victorienne, élabore une potion capable d'isoler le mal en chacun. Dans ce court roman, Gabriel Utterson, notaire, enquête sur le testament de Jekyll. Ce dernier stipule étrangement qu'en cas de disparition du médecin l'entièreté de son héritage devra revenir à un certain Edward Hyde. Utterson devra plonger dans les méandres de l'âme humaine et des sciences occultes s'il veut réussir à tirer au clair... le mystère Hyde.

Voilà l'une des fictions qu'il me tardait d'aborder, celle de Harry Jekyll, le médecin militant pour l'éclosion d'un renouveau scientifique empêtré dans une société aux valeurs immobiles. Et Edward Hyde, le prince de la cruauté assoiffé de plaisirs clandestins, mythe de l'étrange et de la fatalité. Faire le lien, voyager, entre le récit biographique d'un auteur et le récit fictif des personnages en se demandant sans arrêt lequel fait appel à l'autre, voilà mon objectif en tant que metteur en scène.
L'activité sublimatoire de cet auteur génial peut commencer, nous sommes là pour donner corps à sa métamorphose.