A défaut de pouvoir s'y opposer, ils prennent le parti de s'emmurer dans le silence, de faire comme si l'étranger n'était pas là. Cette pièce sur la désobéissance est un appel au réveil des consciences, au sursaut face à l'inacceptable.

Publié en 1942, ce texte de Vercors est d'autant plus puissant qu'il a été diffusé dans la clandestinité. L'oeuvre a dérangé, c'est certain. Voir jouer ce classique apporte une dimension supplémentaire au texte déjà si fort.

Comment résister au charme de ce jeune officier allemand ? Il est jeune, beau, élégant, cultivé...Il a voyagé dans toute l'Europe. Il est également artiste. Son enthousiasme et sa passion pour la France nous fascinent et pourtant il est l'Ennemi. Celui qui occupe la France. Pour ne pas céder à cette parole enchanteresse, l'homme et la femme décident de faire usage du silence. Car pour eux , faire silence c'est aussi résister.
Une des questions que pose l'oeuvre de Vercors aujourd'hui est bien celle de l'engagement. La désapprobation silencieuse est-elle suffisante ?

C'est autour de cette problématique que s'est construite la mise en scène, qui se veut au service du texte.