Cross chant des collèges

Un soir, dans l'intimité de sa chambre, Blake, douze ans et demi, crée son profil sur le réseau social au milliard d'utilisateurs.
"Dégage, t'as rien à faire là , de toute façon je t'aime pas". La jeune fille éteint l'ordinateur. Commence alors une période cruciale de sa vie, un Cross rythmé, bourré d'obstacles.
Blake va petit à petit relever la tête, chercher des solutions et décider de se battre pour faire face à la subite violence de ses camarades afin de rester elle-même et non pas la victime qu'ils voudraient qu'elle devienne.

Sur sa route, elle va rencontrer différents personnages qui vont tour à tour l'aider ou ralentir sa course tels que sa mère, son père, un professeur de français, un professeur de SVT, la CPE du collège, l'informaticien, Léon, un réfugié dans un campement et beaucoup d'autres... Les solutions pour s'extraire de ce déchaînement d'agressions, aussi bien physiques que morales, ne sont peut-être pas si loin...

Sur scène, cinq comédiens jouent tous les personnages et racontent une histoire.
Txomin Olazabal signe ici une mise en scène actuelle, citoyenne et épurée qui dénonce le harcèlement scolaire. Les bruits s'enchaînent et les sons éblouissent le plateau où les commentaires désobligeants, l'insulte brutale, les mots violents, frappent : tous les coups sont permis, même la nuit.

Ce spectacle exagère à peine, voire même pas du tout, avec la force d'une écriture poétique aux vertus " pédagogiques " pour tous les spectateurs, grands et petits. Une pièce qui met la musique à fond, danse, fait sourire et provoque un frisson d'émotions.