Leur créativité sans mesure donne âme à des personnages de papier qui vont vivre et dialoguer avec les acteurs dans des scénographies éblouissantes. Objets et espaces manipulés, ombres, projections d'images, effets spéciaux, toutes techniques ingénieusement maîtrisées plongent dans un univers totalement décalé et tellement sensible.

Un grand théâtre de lumière s'ouvre sous nos yeux, véritable tableau vivant où un quatuor de jeu (marionnettistes, plasticienne, homme-échelle) et un quatuor à cordes, dessinent un poème épique, visuel et musical. Ils vont mettre en mouvement la toute puissance du désir. Ce manque fondamental, cette raison d'être qui rend l'humain si fragile, si vulnérable.

Un coeur qui bat tout seul, un minotaure perdu dans son labyrinthe, une meute de loups, un homme de papier, autant de figures jouant notre rapport à l'Autre. La manipulation d'objets, avec tous ses possibles infinis, est moteur d'un récit à forte charge émotionnelle, posant la question : le désir serait-il force de déséquilibre ?

"Un spectacle fait de la chair de nos marionnettes, de nos pensées intimes, de nos guerres -victoires ou défaites, de nos ombres et de leur métamorphoses ; guidé par la parole du poète."