L'ogre du Petit Poucet raconte, de son point de vue de papa aimant tendrement ses 7 petites filles, comment 7 garçons sont venus envahir sa maison et dévaster sa vie.

Un homme d'aujourd'hui s'installe en famille au coeur de la nature. Cultiver son jardin, vivre de sa production : un idéal qui pourrait amener à des décisions de plus en plus radicales...

Nous plongeons irrésistiblement dans une mise en abîme de la figure de l'ogre.

Marien n'est pas un conteur tranquille, il bouleverse l'art du récit, il passe de la narration au slam en alexandrins avec un brio fascinant. Il est accompagné, porté par la guitare puissante, éloquente du musicien et par la trace éphémère du peintre qui, dans l'ombre, dessine cette double histoire en miroir.

Le dernier ogre s'invite à notre table, vient troubler nos repas de carnivores. Car finalement, qui mangeons-nous ? Ou par qui serons-nous mangés ? Nous sommes happés ! Ce spectacle est un exploit, par le texte (ou plutôt les textes), par la manière (ou plutôt les manières) de nous le (les) délivrer à grande émotion, par l'omniprésence de la musique et du graphisme, par la force du raconteur.