C'est un des points qui rende universelle " Suzanne " le personnage du spectacle.
En effet tous les spectateurs trouvent une anecdote, une émotion qu'ils ont eux même traversé. De la rencontre improbable, du train train qui s'installe, des volontés d'évasion jusqu'à la disparition inévitable et sans oublier les mauvaises pensées assassines qui quelques fois la souhaite.

Le parti pris que ce soit un homme qui interprète le personnage de Suzanne ouvre toute l'ambiguïté du sexe. La frontière est tellement mince entre l'homme et la femme, le chromosome qui nous sépare n'est pas significatif. Et en terme d'interprétation il suffit de gommer quelques caractéristiques pour que l'ambiguïté saute aux yeux et devienne acquis et naturel ce contre emploi manifeste.
Bref " Suzanne " que nous soyons hommes ou femmes c'est nous et elle nous touche au coeur.

C'est aussi sur une confusion des genres qu'est construit le spectacle, les étiquettes spectacle de théâtre, spectacle de comédie, ou un one woman show ne tiennent pas sur " j'ai perdu mon mari " c'est un spectacle à large spectre.