Le conteur Nicolas Bonneau, la musicienne comédienne Fanny Chériaux et le guitariste Mathias Castagné revisitent Le Comte de Monte-Cristo. Un récit musical sur le mode d'un palpitant polar radiophonique à regarder, feuilleton aux allures "tarantinesques" et aux accents "morriconiens", mêlant satire sociale et élans romanesques, dans lequel le spectateur succombe avec le héros aux jouissances sans limite de la vengeance

Roman foisonnant, mêlant critique sociale et récit romanesque, amours contrariés et vengeance implacable, l'enjeu ici est de ne pas réduire son propos, mais d'en garder la saveur tout en en faisant un objet de théâtre accessible et intelligent de 1h40.

Jusqu'où cautionner la vengeance ? Quel est le rapport entre la société arriviste de Louis XVIII et celle d'aujourd'hui ? Comment raconter ce roman sans en faire un résumé factice ?

Digérer la langue et les personnages, libérer le fond du propos, intéresser adolescents et adultes, en cherchant la forme originale dans laquelle tout cela pourra s'épanouir, entre les mots, la musique et un univers visuel.

Souffles, voix sortie du fond des abysses, balancement lent et continu de guindes serpentant au-des-sus du plateau jonché d'or, chant, piano, guitare aux accents "morriconiens", le récit s'élance, l'idée étant de rendre là non pas le roman mot pour mot mais son empreinte, son souvenir, sa marque, qui est personnelle à chacun et universelle à la fois.