À part ça ? Je porte en moi tous les rêves du monde

En présence des poètes, nous côtoyons les vertiges d'une quête d'identité qui bascule à partir d'une simple aventure de la perception !
Avec Armelle Chitrit sur une musique électroacoustique de Marc Favre, nous sommes en présence d'autant de matériaux sonores qu'il existe d'émotions lesquelles subissent des déviations fines pour alimenter tous les contrastes de ce voyage immobile.

Drôle, lucide et fantasque, dans des rythmiques qui se dédoublent ou qui se cassent, cet "opéra pour une femme seule" fissure le train quotidien d'où, un à un, les sons glissent pour nous mettre à l'écoute de "tous les rêves du monde". L'originalité de l'oeuvre de Pessoa tient à ce théâtre de voix.
Marc Favre, le compositeur le met en valeur selon divers temps qui structurent la lecture.

Bravant le vertige de l'inquiétante familiarité du monde, sa voix possède l'ancre d'un voyage immobile qui se déroule en trois temps, trois mouvements.
Un théâtre pour l'oreille où la vérité, drôle ou grave, démasque des horizons inattendus, sublimes.

Cette lecture d'après l'oeuvre de Fernando Pessoa, programmée au Festival Off d'Avignon depuis 2020 est introduite par quelques haïkus d'Armelle Chitrit sur une musique de Marc Favre..
L'auteur hétéronome que fut Pessoa résonne dans cette création sonore où Armelle Chitrit, elle-même poète, interprète et réalise cet "opéra pour une femme seule".