1830 : le roi Charles X, frère de Louis XVI et de Louis XVIII, auquel il a succédé, est au pouvoir depuis six ans. Lui qui a, au début de son règne, pris quelques mesures libérales, tente de revenir à une royauté plus conservatrice. Il modifie le système électoral et supprime la liberté de la presse, deux mesures qui le rendent impopulaire.
Les Parisiens élèvent des barricades, durant trois journées, les Trois Glorieuses (27, 28, 29 juillet 1830), que Delacroix immortalisera dans La Liberté guidant le peuple. Cette révolution n'aboutit pas à une république, mais à la Monarchie-de-Juillet, avec une constitution. Le duc d'Orléans monte sur le trône sous le nom de Louis-Philippe Ier, roi des Français.

Commémorant la révolution qui porta Louis-Philippe au pouvoir, la Colonne-de-juillet célèbre sa chute le 25 février 1848. Son trône, saisi aux Tuileries, porté jusqu'à la Bastille, est brûlé au pied de la Colonne-de-juillet. La Deuxième République ordonne le transfert des 196 morts de la révolution de février dans un second caveau.
"En 1789, à cette place, on prenait la Bastille ; en 1830, on nous donnait la colonne de la Liberté ; aujourd'hui nous avons fondé la République. Voilà la gradation." Adolphe Crémieux, ministre de la Justice. Erigée à l'emplacement de la Bastille, la Colonne-de-juillet rappelle les deux révolutions qui encadrent le règne de Louis-Philippe, mais laissent place au souvenir de la prise de la Bastille et de la fête de la Fédération : le 14-Juillet est décrété fête nationale en 1880.

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