Les hommes sont trop souvent au front. Ils préfèrent le jeu de l'horreur du combat au jeu joyeux de la vie et de l'amour.
Lysistrata a alors l'idée de génie de la grève du sexe pour faire revenir les hommes puisque, après la guerre, Ils ne pensent qu'à ça !

Lorsque Lysistrata l'Athénienne propose l'abstinence aux femmes au nom de la grande idée de la paix, la première à accepter c'est Lampito la Spartiate - l'ennemie - qui se jette dans ses bras. Toute l'utopie d'Aristophane est là. Un autre monde est possible, à condition d'ouvrir les bras, d'être assez espiègle et rieur pour l'affronter.

Une double orientation a guidé leur travail : la place prépondérante, essentielle et politique de la femme dans la société et la défense de la paix qui imprègne la pièce. Au moment où le sexisme est toujours d'actualité, que le monde est en guerre et que la démocratie est en voie d'extinction, explorer la pensée d'Aristophane a paru essentiel.

Sur le plan formel, c'est l'aspect comique de la pièce qui prévaut. L'humour est une arme de destruction massive inoffensive dont il serait bien dommage de s'en passer.