En septembre 1941, Werner Heisenberg se déplace à Copenhague, ville occupée par les nazis, pour rendre visite à son ancien maître et ami, Niels Bohr, avec qui il a fondé la mécanique quantique au milieu des années 20 et qui est alors le spécialiste incontesté de la fission nucléaire. De cette rencontre, l'Histoire a retenu que Bohr y a mis brutalement un terme comme il a mis, dans le même temps, un terme à l'amitié légendaire qui l'unissait à Heisenberg.

La pièce revient sur cette rencontre décisive dans l'histoire de la seconde guerre mondiale en plongeant les protagonistes dans l'Au-Delà et en imaginant ce qu'aurait pu être cette conservation si Bohr avait laissé à Heisenberg la possibilité de clarifier les motifs de cette entrevue clandestine. Il apparait aujourd'hui que peu de rencontres auront été aussi lourdes de conséquences que celle de Bohr et Heisenberg en septembre 41.

Bien sûr, il sera question de science, d'éthique et de responsabilité du scientifique...mais aussi d'amitié. Il y sera aussi question de soumission à l'autorité. Comment la communauté scientifique peut-elle s'organiser, en temps de crise, pour opposer une résistance aux pouvoirs (état, armée, argent...) qui la font pourtant vivre ?

Deux répliques résument assez bien la pièce :
- Bohr : " Ce n'est pas à Hitler que nous donnions la bombe. "
- Heisenberg : " Ce n'est pas non plus sur lui que vous l'avez balancée. Vous l'avez balancée sur ce qui se trouvait là...
La décision dépendait de nous. De toi, de moi, d'Oppenheimer. "